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Gửi bởi chipbong ngày 03/03/2009 22:31
Sonnet à Marie
Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies ;
Qui ne les eût à ce vêpre cueillies,
Chutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,
En peu de temps cherront toutes flétries,
Et, comme fleurs, périront tout soudain.
Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame ;
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;
Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle.
Pour c'aimez-moi cependant qu'êtes belle.
Gửi bởi chipbong ngày 03/03/2009 18:49
Mình cũng nghĩ ông không dịch từ nguyên bản tiếng Pháp... Ngoài việc các khổ thơ phóng tác quá nhiều, mình có cảm giác khổ đầu tiên bị contresens. Nếu mình phải dịch thì mình sẽ dịch ý thế này (thơ thì mình chịu):
Nếu chỉ trời và biển có màu xanh
Chỉ lúa mạch là vàng và hoa hồng là đỏ
Nếu chỉ những gì vô tri mới mang vẻ đẹp
Thì thú chiêm ngưỡng đã chẳng đắng cay
Mình rất thích thơ Pháp nên mình sẽ cố gắng tìm các nguyên bản còn thiếu. Mình cũng xin cảm ơn bạn và các mod đã tạo lập và duy trì một thi viện bổ ích và lý thú.
Gửi bởi chipbong ngày 01/03/2009 09:35
Déjeuner du matin
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.
Gửi bởi chipbong ngày 28/02/2009 10:20
Le roman du platane
Quand le cœur de la nuit se fait mou, le platane,
fatigué par la terre, éprouve le besoin,
soit de voler à la manière des cigognes
par-dessus les maisons, le fleuve, la forêt,
soit de nager — le vertige est alors plus fou —
comme fait le requin dans son profond royaume.
Lentement, il déploie ce que l’instinct lyrique
peut appeler son aile et même sa nageoire.
Il saute, il court, il plane, il vole, il est plus libre
que l'air ou l'eau, il est heureux comme quelqu'un
qui a joué un mauvais tour à sa nature.
Il va de soi qu'à l'aube il reprend ses racines,
ses branches, son écorce, et se dit satisfait
de son sort : un platane aussi sot qu'un platane.
Gửi bởi chipbong ngày 28/02/2009 09:52
Les enfants
Tous les enfants, vous le savez, sont des navires
qu'un proverbe pareil aux brises les plus douces
conduit, syllabe après syllabe, au continent
où les pingouins dorés murmurent des poèmes.
Tous les enfants, vous le savez, sont des bouleaux
qui, dans la nuit, en demandant pardon, écartent
leurs branches, leur écorce, et vont jusqu'au vertige
danser sur la grand-place au milieu des poulains.
Tous les enfants, vous le savez, sont des comètes
venues nous rendre hommage au nom d'un autre azur,
d'une autre vérité, d'une autre fable, et nous,
adultes par défaut, saurons-nous les convaincre
de s'attarder ici le temps d'un bref bonheur,
avant de repartir chez les étoiles folles ?
Gửi bởi chipbong ngày 28/02/2009 01:04
Mes vers fuiraient, doux et frêles
(Les contemplations - Livre II)
Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'oiseau.
Il voleraient, étincelles,
Vers votre foyer qui rit,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'esprit.
Près de vous, purs et fidèles,
Ils accourraient nuit et jour,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'amour.
Gửi bởi chipbong ngày 27/02/2009 23:24
Đã sửa 1 lần, lần cuối bởi chipbong vào 27/02/2009 23:29
L’Art sauveur
S'il n'était rien de bleu que le ciel et la mer,
De blond que les épis, de rose que les roses,
S'il n'était de beauté qu'aux insensibles choses,
Le plaisir d'admirer ne serait point amer.
Mais avec l'océan, la campagne et l'éther,
Des formes d'un attrait douloureux sont écloses ;
Le charme des regards, des sourires, des poses,
Mord trop avant dans l'âme, ô femme! il est trop cher.
Nous t'aimons, et de là les douleurs infinies :
Car Dieu, qui fit la grâce avec des harmonies,
Fit l'amour d'un soupir qui n'est pas mutuel.
Mais je veux, revêtant l'art sacré pour armure,
Voir des lèvres, des yeux, l'or d'une chevelure,
Comme l'épi, la rose, et la mer, et le ciel.
Tuy nhiên, mình thấy hai version này có vẻ không giống nhau, chẳng lẽ lại dị bản L'art sauveur ?
Gửi bởi chipbong ngày 27/02/2009 23:20
Ne jamais la voir ni l'entendre
Ne jamais la voir ni l'entendre,
Ne jamais tout haut la nommer,
Mais, fidèle, toujours l'attendre,
Toujours l'aimer!
Ouvrir les bras, et, las d'attendre,
Sur la néant les refermer!
Mais encor, toujours les lui tendre
Toujours l'aimer.
Ah! ne pouvoir que les lui tendre
Et dans les pleurs se consumer,
Mais ces pleurs toujours les répandre,
Toujours l'aimer...
Ne jamais la voir ni l'entendre,
Ne jamais tout haut la nommer,
Mais d'un amour toujours plus tendre
Toujours l'aimer. Toujours!
Gửi bởi chipbong ngày 27/02/2009 22:59
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois
À la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes
Dans le gazon d'avril, où nous irons courir.
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
Nguồn: http://poesie.webnet.fr/p...emes/France/coppee/9.html
Gửi bởi chipbong ngày 27/02/2009 22:45
La Semaine sanglante
Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.
- Refrain :
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Les journaux de l’ex-préfecture
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l’aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse et de coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.
- Refrain -
On traque, on enchaîne, on fusille
Tout ceux qu’on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L’enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d’empereurs.
- Refrain -
Nous voilà rendus aux jésuites
Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup.
Il va pleuvoir des eaux bénites,
Les troncs vont faire un argent fou.
Dès demain, en réjouissance
Et Saint-Eustache et l’Opéra
Vont se refaire concurrence,
Et le bagne se peuplera.
- Refrain -
Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tambours
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.
- Refrain -
Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabre-peuple et des curés.
- Refrain -
Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?
- Refrain -
Nguồn: http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Semaine_sanglante
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