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Đây là ngày (Jean Pérol): Nguyên tác tiếng Pháp

Voici le jour de l'immobile
les prés mouillés de la patrie
voici la terre des lilas
les véroniques sous les pas

quand se déchirent les feuillages
on rencontre des châteaux
tout gris tout blancs
et légers sous les ans

les avions venus de loin
nous redonnent cet espoir
de marcher apaisé
— et vaste —
sous les platanes de la Loire.

Nguồn: Ruptures (Gallimard, 1970)

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Magali (Frédéric Mistral): Bản dịch tiếng Pháp

O Magali

— O Magali, ma tant aimée,
Mets la tête à la fenêtre !
Ecoute un peu cette aubade
De tambourins et de violons.
Le ciel est là-haut plein d'étoiles,
Le vent est tombé ;
Mais les étoiles pâliront
En te voyant.

— Pas plus que du murmure des branches,
De ton aubade je fais cas !
Mais je m'en vais dans la mer blonde
Me faire anguille de rocher.
— O Magali, si tu te fais
Le poisson de l'onde,
Moi, le pêcheur je me ferai,
Je te pêcherai !

— Oh ! mais, si tu te fais pêcheur,
Quand tu jetteras tes verveux,
Je me ferai l'oiseau qui vole,
Je m'envolerai dans les landes.
— O Magali, si tu te fais
L'oiseau de l'air,
Je me ferai, moi, le chasseur,
Je te chasserai.

— Aux perdreaux, aux becs-fins,
Si tu viens tendre tes lacets,
Je me ferai, moi, l'herbe fleurie,
Et me cacherai dans les prés vastes.
— O Magali, si tu te fais
La marguerite,
Je me ferai, moi, l'eau limpide,
Je t'arroserai.

— Si tu te fais l'onde limpide,
Je me ferai, moi, le grand nuage,
Et promptement m'en irai ainsi
En Amérique, là-bas bien loin !
— O Magali, si tu t'en vas
Aux lointaines Indes,
Je me ferai, moi, le vent de mer,
Je te porterai !

— Si tu te fais le vent marin,
Je fuirai d'un autre côté :
Je me ferai l'échappée ardente
Du grand soleil qui fond la glace !
— O Magali, si tu te fais
Le rayonnement du soleil,
Je me ferai, moi, le vert lézard,
Et te boirai.

— Si tu te rends la salamandre
Qui se cache dans le hallier,
Je me rendrai, moi, la pleine lune
Qui éclaire les sorciers dans la nuit !
— O Magali, si tu te fais
Lune sereine,
Je me ferai, moi, belle brume,
Je t'envelopperai.

— Mais si la brume m'enveloppe,
Pour cela tu ne me tiendras pas;
Moi, belle rose virginale,
Je mépanouirai dans le buisson !
— O Magali, si tu te fais
La rose belle,
Je me ferai, moi, le papillon,
Je te baiserai.

— Va, poursuivant, cours, cours !
Jamais, jamais, tu ne m'atteindras.
Moi de l'écorce d'un grand chêne
Je me vêtirai dans la forêt sombre.
— O Magali, si tu te fais
L'arbre des mornes,
Je me ferai, moi, la touffe de lierre,
Je t'embrasserai !

— Si tu veux me prendre à bras-le-corps,
Tu ne saisiras qu'un vieux chêne ...
Je me ferai blanche nonnette
Du monastère du grand Saint Blaise !
— O Magali, si tu te fais
Nonnette blanche,
Moi, prêtre, je confesserai,
Et t'entendrai !

— Si du couvent tu passes les portes,
Tu trouveras toutes les nonnes
Autour de moi errantes,
Car en suaire tu me verras !
— O Magali, si tu te fais
La pauvre morte,
Je me ferai donc la terre,
Là je t'aurai !

— Maintenant je commence enfin à croire
Que tu ne me parles pas en riant.
Voici mon annelet de verre
Pour souvenir, beau jouvenceau !
— O Magali, tu me fais du bien ! ...
Mais, dès qu'elles t'ont vue,
O Magali, vois les étoiles,
Comme elles ont pâli !

Nguồn: Mirèio pouèmo prouvençau

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Những người đói rách (Pierre-Jean de Béranger): Nguyên bản tiếng Pháp

Les gueux

Les gueux, les gueux,
Sont les gens heureux ;
IIs s'aiment entre eux.
Vivent les gueux !

Des gueux chantons la louange.
Que de gueux hommes de bien !
Il faut qu'enfin l'esprit venge
L'honnête homme qui n'a rien.

Les gueux, etc.

Oui, le bonheur est facile
Au sein de la pauvreté :
J'en atteste l'Évangile ;
J'en atteste ma gaîté.

Les gueux, etc.

Au Parnasse la misère
Au Parnasse la misère
Longtemps a régné, dit-on ;
Quel bien possédait Homère ?
Une besace, un bâton.

Les gueux, etc.

Vous qu'afflige la détresse
Songez que plus d'un héros,
Dans le soulier qui le blesse,
A regretté ses sabots.

Les gueux, etc.

Du faste qui vous étonne
L'exil punit plus d'un grand ,
Diogène, dans sa tonne,
Brave en paix un conquérant.

Les gueux, etc.

D’un palais l’éclat vous frappe,
Mais l'ennui vient y gémir :
On peut bien manger sans nappe,
Sur la paille on peut dormir.

Les gueux, etc.

Quel dieu se plaît et s'agite
Sur ce grabat qu'il fleurit ?
C'est l'Amour qui rend visite
A la pauvreté qui rit.

Les gueux, etc.

L'Amitié, que l'on regrette,
N'a point quitté nos climats ;
Elle trinque à la guinguette,
Assise entre deux soldats.

Les gueux, les gueux,
Sont les gens heureux ;
IIs s'aiment entre eux.
Vivent les gueux !

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Những kẻ giống nhau (Paul Éluard): Nguyên bản tiếng Pháp

Les semblables

Je change d'idée
Tu passes dans la rue
Dans un ouragan de soleil
Je te rencontre je m'arrête
Je suis jeune tu t'en souviens.

Je change d'idée
Ta bouche est absente
Je ne te parle plus tu dors
II ya des feux de terreur dans ta nuit
Un champ de larmes claires dans tes rêves
Nous ne sommes pas tristes ensemble
Je t'oublie.

Je change d'idée
Tu ne peux pas dormir
Sur des échelles nonchalantes
Interminablement
Entre la fleur et le fruit
Dans l'espace
Entre la fleur et le fruit
Tu cherches le sommeil
La première gelée blanche
Et tu m'oublies.

Nguồn: Choix de poemes (NXB Gallimard, 1951)

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Gặp một em bé lượm củi (Victor Hugo): Nguyên bản tiếng Pháp

Rencontre d'une belle fagotière.

Enfant au teint brun, aux dents blanches,
Ton petit bras derrière toi
Tire un tremblant faisceau de branches.
O doux être d'ombre et d'effroi,

Dans la clairière aux vertes routes,
Tu passes ; nous nous regardons,
Moi, plein de songes et de doutes,
Toi, les pieds nus dans les chardons.

A nous deux, seuls dans la rosée,
Nous ferions sourire un cagot ;
Car, moi, je porte la pensée,
Et toi, tu traînes le fagot.

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Đài chiến sĩ Công Xã (Eugène Pottier): Nguyên bản tiếng Pháp

Le Monument des Fédérés
(À Alphonse Humbert, Conseiller municipal)

Ici fut l'abattoir, le charnier ! — Les victimes
Roulaient de ce mur d'angle à la grand'fosse en bas,
Les bouchers bouchers tassaient là nos morts anonymes
Sans prévoir l’avenir que l’on n’enterre pas.
Pendant quinze ans, Paris, fidèle camarade,
Déposa sa couronne au champ des massacrés,
Qu'on élève une barricade
Pour monument aux fédérés !

Oui, pour tout monument, peuple, un amas de pierres.
Laissons l'Académique aux tueurs de bon goût,
Et sur ces pavés bruts qu'encadreront les lierres,
Simple, allant à la mort, Delescluze debout.
Des cadavres autour, dans leur vareuse brune
Des femmes, des enfants, mitraillés, éventrés ;
Qu'il ressuscite la Commune,
Le monument des fédérés!

Qu'il témoigne comment règne la bourgeoisie,
Qui pille le travail et fait des indigents,
Embrouille tous les fils dont sa main s'est saisie
Et se tire d’affaire en massacrant les gens.
Et quand notre misère, accusant leur victoire.
Accule au pied du mur les bourgeois empiffrés
Qu'il soit notre réquisitoire,
Le monument des Fédérés !

Que sur chaque pavé, peuple, ton ciseau grave
Une date de meurtre ou le nom d'un martyr !
De l'histoire, qu'il soit la page la plus grave
Dénonçant l'esclavage et criant d'en sortir
Et comme le tocsin soulevant l'avalanche
Des gueux, des meurt-de-faim, fiévreux, exaspérés.
Qu'il soit l'appel à la revanche,
Le monument des Fédérés !

Nguồn: La Commune en chantant (Éditeurs français réunis, 1970)

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Ôi cái nước tên là nước Pháp (Jean Tardieu): Nguyên bản tiếng Pháp

O pays nommé France

O pays nommé France
En tombeau transformé,
Signe de l'espérance
Aux ténèbres jeté,

O misère qui pense,
Vrais visages baissés
Dans un même silence
Vous vous reconnaissez.

On arrache la guerre
Et l'orgueil et les blés
A tes bras désolés.

Mais déjà ta colère
Et ta force première
Rechargent les cités.

Nguồn: L'Honneur des poètes (Éditions de minuit, 1943)

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Đường khúc khuỷu (Roger Giroux): Nguyên bản tiếng Pháp

La ligne sinueuse

La ligne sinueuse et boisée d'une colline. Trois maisons où l'on se repose, le soir. L'espace d'une rivière que bordent des jardins. Puis le ciel, presque blanc.

Et tel est mon exil : cette page où s'impriment les pas d'un géant qui sommeille.

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Ai nói? (Jean Pérol): Nguyên bản tiếng Pháp

Qui parle ?

Qui parle ? ça parle
ça parle dans les canaux rouges
il manque des contients
de hautes fleurs soyeuses
et du silence sachant glisser
sous le feuillage des bambous

contre
nous allons buter de plus en plus contre
puisque j'accepte me voici double
avec des sens contradictoires
des paroles d'une terre qui
et des regrets qui ne savent plus mourir
jetant à l'imprévu de voraces sursauts
buissons d'éclairs sur le pont claques
dans le visqueux sous les couteaux
cabrements appel agonie chaque soir
il manque une eau où l'on glissa

chair ouverte jusqu'au noyau
sanguinolent de la détresse
jours communs peurs
tête baissée des hommes simples.

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Đêm và mùa đông (Louise Michel): Nguyên bản tiếng Pháp

Hiver et nuit

Soufflez, ô vents d'hiver! tombe toujours, ô neige!
On est plus près des morts sous tes voiles glacés.
Que la nuit soit sans fin et que le jour s'abrège.
On compte par hivers chez les froids trépassés.

J'aime sous les sombres nuées,
Vos hautes branches, sapins verts,
Vos branches des vents secouées
Et qui gémissent dans les airs.
Ceux qui sont descendus dans l'ombre
Vers nous ne reviendront jamais,
D'hier ou bien de jours sans nombre
Ils dorment dans la grande paix.

Quand donc, comme on roule un suaire
Aux morts pour les mettre au tombeau,
Sur nous tous verra-t-on notre ère
Se replier comme un manteau?
Pareil au grain qui devient gerbe
Sur le sol arrosé de sang,
L'avenir grandira superbe
Sous le rouge soleil levant.

Soufflez, ô vents d'hiver! tombe toujours, ô neige!
On est plus près des morts sous tes voiles glacés.
Que la nuit soit sans fin et que le jour s'abrège.
On compte par hivers chez les froids trépassés.

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