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Gửi Amadis Jamyn (Pierre de Ronsard): Nguyên bản tiếng Pháp

A Amadis Jamin,

Secrétaire du Roy.

Trois temps, Jamin, icy bas ont naissance,
Le temps passé, le présent, le futur.
Quant au futur, il nous est trop obscur ;
Car il n'est pas en nostre cognoissance.

Quant au passé, il fuit sans espérance
De retourner pour faire un lendemain,
Et ne revient jamais en nostre main :
Le seul présent est en nostre puissance.

Donques, Jamin, jouissons du présent,
Incontinent il deviendroit absent.
Boivons ensemble, emplisson ce grand verre;

Pendant que Theure en donne le loisir,
Avec le vin, l'amour et le plaisir
Charmon le temps, les soucis et la guerre.
(Aux Œuvres de Jamin)

Nguồn: Œuvres complètes de P. de Ronsard, Volume 5 - P. Jannet, 1866

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Gửi các anh (Louise Michel): Nguyên bản tiếng Pháp

A mes frères
Prison de Versailles, 8 septembre 1871

Passez, passez, heures, journées !
Que l’herbe pousse sur les morts !
Tombez, choses à peine nées ;
Vaisseaux, éloignez-vous des ports ;

Passez, passez, ô nuits profondes.
Emiettez-vous, ô vieux monts ;
Des cachots, des tombes, des ondes.
Proscrits ou monts nous reviendrons.

Nous reviendrons, foule sans nombre ;
Nous reviendrons par tous les chemins,
Spectres vengeurs sortant de l’ombre.
Nous viendrons, nous serrant les mains,

Les uns dans les pâles suaires,
Les autres encore sanglants,
Pâles, sous les rouges bannières,
Les trous des balles dans leur flanc.

Tout est fini ! Les forts, les braves,
Tous sont tombés, ô mes amis,
Et déjà rampent les esclaves,
Les traîtres et les avilis.

Hier, je vous voyais, mes frères,
Fils du peuple victorieux,
Fiers et vaillants comme nos pères,
Aller, la Marseillaise aux yeux.

Frères, dans la lutte géante,
J’aimais votre courage ardent,
La mitraille rouge et tonnante,
Les bannières flottant au vent.

Sur les flots, par la grande houle,
Il est beau de tenter le sort ;
Le but, c’est de sauver la foule,
La récompense, c’est la mort.

Vieillards sinistres et débiles,
Puisqu’il vous faut tout notre sang,
Versez-en les ondes fertiles,
Buvez tous au rouge océan ;

Et nous, dans nos rouges bannières,
Enveloppons-nous pour mourir ;
Ensemble, dans ces beaux suaires,
On serait bien là pour dormir.

Nguồn: http://fr.wikisource.org/...s_(Louise_Michel)

Ghi chú:
- 3 khổ cuối không có trong bản dịch Việt của Đỗ Đức Hiểu
- Bài này có khổ 3 và 5 giống hai khổ đầu bài "La révolution vaincue" (http://www.thivien.net/viewpoem.php?UID=IkXNJ1ciY5tt2FUO6qQKcg)

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Bài ca người tù (Louise Michel): Nguyên bản tiếng Pháp

Chant des captifs

(Souvenirs de Calédonie)

Ici l'hiver n'a pas de prise,
Ici les bois sont toujours verts ;
De l'Océan, la fraîche brise
Souffle sur les mornes déserts,
Et si profond est le silence
Que l'insecte qui se balance
Trouble seul le calme des airs.

Le soir, sur ces lointaines plages,
S'élève parfois un doux chant :
Ce sont de pauvres coquillages
Qui le murmurent en s'ouvrant.
Dans la forêt, les lauriers-roses,
Les fleurs nouvellement écloses
Frissonnent d'amour sous le vent.

Voyez, des vagues aux étoiles,
Poindre ces errantes blancheurs !
Des flottes sont à pleines voiles
Dans les immenses profondeurs.
Dans la nuit qu'éclairent les mondes,
Voyez sortir du sein des ondes
Ces phosphorescentes lueurs !

Viens en sauveur, léger navire,
Hisser le captif à ton bord !
Ici, dans les fers il expire :
Le bagne est pire que la mort.
En nos coeurs survit l'espérance,
Et si nous revoyons la France,
Ce sera pour combattre encor !

Voici la lutte universelle :
Dans l'air plane la Liberté !
À la bataille nous appelle
La clameur du déshérité !...
... L'aurore a chassé l'ombre épaisse,
Et le Monde nouveau se dresse
À l'horizon ensanglanté !

Nguồn: Les poètes de la Commune, Éditeurs français réunis, 1951

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Biểu tình đòi hoà bình (Louise Michel): Nguyên bản tiếng Pháp

La manifestation de la paix

Dans la nuit on s’en va, marchant en longues files
Le long des boulevards, disant : La paix ! la paix !
Et l’on se sent suivi par la meute servile.
Ton jour, ô Liberté, ne viendra-t-il jamais ?

Et le pavé frappé par les lourds coups de lance
Résonne lourdement ; le bandit veut durer.
Pour retarder un peu sa chute qui s’avance,
Il lui faut des combats, dût la France y sombrer.

Maudit, de ton palais, sens-tu passer ces hommes ?
C’est ta fin l Les vois-tu dans un rêve effrayant ?
Ils s’en vont dans Paris, pareils à des fantômes :
Entends-tu ? dans Paris dont tu boiras le sang.

Et la marche scandée avec le rythme étrange,
A travers l’assommade, ainsi qu’un grand troupeau,
Passe, et César bandit centuple sa phalange,
Et pour frapper la France il fourbit son couteau.

Puisqu’on veut le combat, puisque l’on veut la guerre,
Peuples, le front courbé, plus tristes que la mort,
C’est contre les tyrans qu’ensemble il faut la faire :
Bonaparte et Guillaume auront le même sort.

Nguồn: Louise Michel, André Delpeuch, 1927

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Gió (Jean Tardieu): Nguyên bản tiếng Pháp

Le vent

Nous aimions autrefois le vent porteur de feuilles,
il gonflait vers nos fronts les parfums de l'été,
il était une main qui disperse ou recueille
d’accord avec notre vie et notre volonté.

Maintenant il ne sait que siffler aux serrures
glaçant comme un couteau le cou des prisonniers
et refoulant les cris dans les pauvres figures
pour nourrir le silence et la nuit des cités.

Ah! De tant de douleur dominée, tout à coup
la bouche sent monter le sel noir et le sang;
mais vous qui retenez l'espoir entre vos dents
le regard agrandi par l’aurore future,
pardonnez à tous ceux qui parleront de vous!

Les mots que vous n’avez pas dits sous la torture
par la voix des vivants se répandent en haine ,
une vague de plus pour chaque homme qui meurt
s'échappe et descendant à travers les barreaux
va grossir lentement les nappes souterraines
qui feront sauter l'ombre et le mur des tombeaux.

Et c'est le même vent qui cogne à nos prisons,
le vent qui déchira les feuilles de l'amour,
c'est lui qui coule en nous ce fleuve de clameurs
et garde le secret de toutes nos saisons.

Il reviendra demain s’enrouler pour toujours
dans les cheveux de l'eau sur nos mains délivrées,
dispersant le brouillard des fantômes du jour,
quand hurleront de joie les hautes cheminées
-quand monteront dans l'air tranquille nos fumées.

Nguồn: Anthology of Second World War French poetry, Taylor & Francis, 1982

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Cái ô (Georges Brassens): Nguyên bản tiếng Pháp

Le parapluie

1. Il pleuvait fort sur la grand'route
Ell' cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit "oui"

Refrain:
Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

2. Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits
(Refrain)

3. Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli
(Refrain)

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Bài thơ tặng Linda (Guillaume Apollinaire): Nguyên bản tiếng Pháp

Les dicts d’amour à Linda

Votre nom très païen, un peu prétentieux,
Parce que c’est le vôtre en est délicieux ;
Il veut dire "jolie" en espagnol, et comme
Vous l’êtes, on dit vrai chaque fois qu’on vous nomme.

Ce nom devient mélancolique en allemand,
Aux brises d’Avril, il bruisse doucement,
C’est le tilleul lyrique, un arbre de légende,
D’où, chaque nuit, des lutins fous sortent en bande.

Enfin, ce rare nom qui dit votre beauté,
Ce fut le nom d’une antique cité
Qui florissait jadis parmi les roses belles
Dans Rhodes, l’île où roucoulent les colombelles.

Nguồn: Poèmes à Lou, Gallimard, Collection Poésie, 1969

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Công xã Paris (Eugène Pottier): Nguyên bản tiếng Pháp

La Commune de Paris

D’un hémisphère à l’autre, ô Globe, tu tressailles ;
C’est notre dix-huit mars, c’est la date où Versailles,
— Le Passé, — se rua sur Paris — l’Avenir, —
D’un trop long héroïsme on voulait le punir,
L’impure Babylone, énervée, enrichie,
Que, par vingt ans d’Empire, on croyait avachie ;
Boudoir puant le musc et Caserne, le schnick ;
Où trônaient et traînaient Mathilde et Metternich ;
Foule que son cornac menait, pis que la bête,
A coup de plébiscite, à coups de casse-tête,
Tout d’un bond, — comme si son glaive au ceinturon,
Le grand Quatre-vingt-treize eût sonné du clairon, —
Paris avait repris sa tâche titanique,
De la défaite en deuil tiré la République
Vomi son Bas-Empire et comme un excrément
Déposé Bonaparte et son gouvernement.
La mesure était comble aux yeux de l’assemblée
De Bordeaux, qui voulut, à peine déballée,
Décapitaliser Paris, — l’Invasion
Aidant,— décapiter la Révolution !
Le vote avait tiré des couches réfractaires
Toute une alluvion d’êtres rudimentaires,
Bourgeois momifiés, morts déjà, — résidu
Et de mil huit cent quinze et de mil huit cent trente, —
Marguilliers pleins de foi, mais d’humeur massacrante.
— Ils l’ont prouvé depuis ! — Ces ruraux à tous crins
Auraient lâché gaîment quatre Alsaces, six Rhins
Et trente milliards, — enfin des niaiseries, —
Pour remettre un bonhomme aux vieilles Tuileries.
Thiers, l’oracle avorton de ce concile nain,
Médite un coup de force, un vaste Transnonain ;
« Terrorisons, dit-il, la vile multitude !
« La Bourgeoisie a foi dans ma décrépitude ;
« Je sais comme à plat ventre elle accueille un Sauveur :
« je vais être le sien. J’ai conquis la faveur
« Du vote universel, que j’amputai naguère.
« Jouons du spectre rouge et jouons le vulgaire.
« Oui, péchons le pouvoir dans l’eau trouble et le sang ! »
— Bref la troupe attaqua Montmartre au jour naissant. —

Devant ce guet-apens les âmes n’en font qu’une
Et la grande cité proclame la Commune.

Victoire ! un cri de joie, un immense bravo
S’élève alors du peuple. Un horizon nouveau
S’illumine. Émergeant des brouillards de l’Empire,
De sa honte, On revoit le ciel vaste : on respire !
Des plans d’égalité dans les cerveaux germaient ;
Les bras étaient armés, mais les cœurs désarmaient.
La Commune, ô Justice, affirmait ton principe :
Tous pour chacun, chacun pour tous ; et, comme type
De l’ordre social futur, sur son portail
Biffait : Propriété, pour y graver : Travail.

Oui, Paris t’acclama ! tu venais sur la terre
           Débrouiller le chaos
Tu devins le cerveau, l’âme du prolétaire
           Et la chair de ses os.

Des penseurs sociaux s’il ignore la lettre,
           Le peuple en sent l’esprit.
Quand tu dis : Travailleur, tu n’es rien, tu dois être !
           Le Travailleur comprit.

Chacun mit à la pâte une main vigoureuse :
           Bataillons fédérés,
Vieux faubourgs, vous prenez le flingot, la vareuse,
           Vous marchez, vous mourez !

Vous fûtes des premiers, vieillards au front sévère,
           Prêchant les combattants.
Sombres vaincus de Juin, vos trois mois de misère
           Avaient duré vingt ans.

O Commune splendide, ô toi, qu’on injurie,
           Tu vis sur tes remparts,
Insignes rayonnants, la Franc-Maçonnerie
           Planter ses étendards.

Dans cet enfantement la femme eut le courage
           De la maternité :
Elle aime, parle et meurt et répand dans l’orage
           Son électricité.

Une idole, à la France, avait été fatale :
           Napoléon premier,
Le Corse, le faux dieu de la force brutale
           Roula sur le fumier.

Tu ne pus en deux mois renverser des Bastilles ;
           Tes décrets survivront.
L’homme aux outils, l’homme au pain noir, l’homme aux guenilles
           Les exécuteront.

Tu ne pris pas la Banque — ah ! ta faute fut grande ! —
           Tu devais transformer.
Sait-on pas, si l’on veut que l’ennemi se rende,
           Qu’il faut le désarmer ?

Tous ces honnêtes gens, vivant, eux et leurs proches,
Les crocs dans notre chair et les mains dans nos poches :
Usuriers, calotins, soudards, ruffians, — malheur ! —
Pris la main dans le sac crièrent au voleur !
Le drapeau rouge en main, dignes fils de nos pères,
Nous devions écraser tout ce nid de vipères
Le soir du Dix-huit Mars. — Nous ne l’avons pas fait !
Nous n’avons jamais su haïr ! — Mais quel forfait
Que d’épargner le loup, la panthère ou la hyène !
O Nouméa, poteaux de Satory, Cayenne,
Pardonnez aux cléments !...
                                             Puis l’éclair sillonna
Les cieux noirs, le rempart cracha, le fort, tonna ;
Paris fut replongé dans les horreurs du siège
Et, lion mutilé, repris au même piège.
La semaine de sang, comment puis-je en parler ?
Quand j’y pense, je vois comme un fleuve couler
Rouge... oui, rouge et fumant !... C’est le sang de nos veines,
C’est le sang généreux de ces masses humaines :
Femmes, vieillards, qu’ils ont éventrés, ces bourreaux !
Morts et blessés qu’ils ont piétines, ces héros !
L’égorgement de Juin n’était qu’enfantillage ;
Le massacre en progrès change son outillage ;
O ne suffirait pas à tuer ce qu’on prend :
Avec la mitrailleuse on fait l’ouvrage en grand ;
On transforme nos parcs en abattoirs, nos squares
En cimetières, puis, les bottes dans, des mares
De sang, les officiers sont réunis en cours
Martiales, — on veut que justice ait son cours. —
Par fournées, entre absinthe et cognac, — un chef-d’œuvre ! —
La graine d’épinards commande la manœuvre :
Arrêts à tir rapide, où, du képi coiffé,
Le magistrat fournit au moulin à café.
Oui, voilà tes hauts faits, Bourgeoisie, et ta gloire.
Voilà pour ton musée un fier tableau d’histoire.
Oh ! que n’es-tu vivant, grand peintre du radeau
De la Méduse ! Il faut un ciel rouge, un rideau
De feu : la ville à sac, pour vainqueurs : les vandales !
Trente-cinq mille morts exposés sur les dalles
D’une morgue ! — Un convoi de prisonniers partant
Pieds nus pour les pontons ; des beaux fils insultant
Les vaincus en haillons, saignants, et des donzelles
Dans leurs chairs enfonçant le bout de leurs ombrelles.
Dans une apothéose, au loin, le Panthéon
Du crime, et Jules Favre, et Thiers et Mac-Mahon,
Les escarpes d’Etat, la gouape cléricale,
S’embrassant au milieu des flammes de Bengale ;
Enfin, au dernier, plan, les radicaux honteux
Qui s’en lavent les mains ! Commune, ce sont eux
Les coupables… ils t’ont lâchement abjurée.
Que sur un cadre noir l’avenir lise : Entrée
Des Versaillais.
                                 Pourquoi de l’huile sur le feu
Dit Prudhomme, l’ordre est rétabli, grâce à Dieu !
Grâce à Dieu ! vous avez raison, Monsieur Prudhomme !
C’est toujours ce nom-là qu’on jette au nez de l’homme.
Son ordre est le désordre et nous l’avions brisé,
Prenons Dieu sur le fait et jugeons l’accusé.

Grâce à Dieu, l’éternel complice
De. tous les exterminateurs,
Grâce à Dieu, préfet de police
Des caffards et dès exploiteurs,
Grâce à là sainte Providence
L’ordre moral reprend son pli,
Et. tout marche à la décadence :
Grâce à Dieu, l’ordre est rétabli !

Grâce à Dieu, tout rentre dans l’ordre :
La pensée a tari son flux ;
Les chiens enragés pourront mordre,
Ceux qu’ils mordront ne crieront plus.
L’état de siège sur la bouche,
La France, l’esprit affaibli,
S’endort après sa fausse-couche :
Grâce à Dieu, l’ordre est rétabli !

Grâce à Pieu, Rouher et sa bande,
Les généraux de l’attentat
Et l’avorton de la légende
Nous mitonnent un coup d’Etat,
Pour reboulonner la victoire
On hisse l’oncle démoli
Sur le mirliton de la gloire,
Grâce à Dieu, l’ordre est rétabli !

Grâce à Dieu, la tribu des filles
Bosse au croupion, chignon épars,
S’étale aux yeux de nos familles,
Dans les cafés des Boulevards,
Des Cora Pearl le truc prospère
Et soulage maint ramolli
Des millions de feu son père :
Grâce à Dieu, l’ordre est rétabli !

Grâce à Dieu, la pieuvre noire
Aux tentacules étouffants,
Pour l’ignorance obligatoire
Vient de ressaisir nos enfants.
La Jeunesse en sortira blette,
Le nourrisson maigre et sali
Jettera l’eau de la Salette :
Grâce à pieu, l’ordre est rétabli !

Grâce à Dieu, la Banque a main haute,
Et les travailleurs sont capots :
La misère est leur table d’hôte,
La mort est leur lit de repos.
De nos sueurs plus altérée,
Sur la peau du peuple avili,
Grouille une vermine dorée :
Grâce à Dieu, l’ordre est rétabli !

C’est grâce à Dieu qu’on nous écrase,
N’est-il pas la vis du pressoir ?
Il faut pour faire table rase
Briser l’idole et l’encensoir.
Nais, justice, et grandis, Science ;
En vous créant l’homme ennobli
Pourra dire à sa conscience :
Grâce à moi, l’ordre est rétabli !

Donc l’ordre est rétabli ! mais, crois-tu, vieille Usure,
Ton sac bien recousu par ton assassinat ?
Crois-tu, quand la Commune a troué ta masure,
Reboucher la crevasse avec un septennat ?

Croyez-vous, gens de l’ordre et des saines doctrines,
Inquisiteurs logés dans la peau des bourgeois,
Avoir des communeux extirpé les racines,
Pour qu’il en soit de nous comme des Albigeois ?

Vieux monde, ô moribond, pourri par les deux Romes,
Crevant d’hypocrisie et, de servilité,
Crois-tu donc pour avoir tué cent mille hommes,
Dormir sur l’oreiller de la stabilité ?

Parce que des héros en fumant leur cigare
Sont morts à Satory, — bien morts : fiers, dédaigneux !
Et que pour maquiller l’histoire qui s’égare
Tu souilles leur cadavre en tes journaux hargneux ;

Parce que déportant dans la Calédonie
Tes vaincus par milliers, et toujours, et sans fin,
Tu laisses torturer leur sinistre agonie
Par l’argousin du bagne, et la soif, et la faim ;

Parce que tu nous tiens, nous, morts par contumace,
Dispersés dans l’exil, sans joie et sans travail
Et qu’affolant le riche et pelotant la masse
Tu nous montres de loin comme un épouvantail ;

Parce que Jules Favre a fusillé Minière,
Garcin, deux Billaurey — faux — et Tony Moilin ;
Parce qu’ils ne sont plus, ces esprits de lumières
Duval, Flourens, Ferré, Delescluze et Varlin ;

Parce qu’après la fièvre est l’heure d’apathie,
Tu dis : Tout est fini, dormons ! reposons-nous !
Je n’ai qu’à les leurrer d’un semblait d’amnistie,
Et les tigres d’hier lécheront mes genoux.

Je conserve ! dis-tu. Quoi ? La crasse et la graisse,
La misère aux damnés, l’opulence aux élus ;
Et, saoûle de forfaits, tu crois dormir, ogresse ?
Vieille société, tu ne dormiras plus !

Le tocsin troublera tes nuits épouvantées,
Mijote le soldat, le mouchard, le bedeau,
Joins devant ton bon Dieu tes mains ensanglantées,
Dis ton confiteor, marmotte ton credo ;

Tu ne dormiras plus ! Ils rempliraient des pages
Tes crimes impunis, tes vices protégés !
Résumons tout d’un mot : banquet d’anthropophages.
Il n’est plus que deux camps : les mangeurs, lés mangés !

Tu ne dormiras plus ! Jamais on ne recule
L’heure du châtiment ! il s’avance à grands pas !
Tu peux crier : au feu ! Si ta baraque brûle,
Tu viderais la mer, tu ne l’éteindrais pas !

Ce n’est pas le pétrole. Oh ! non, c’est la colère
Des peuples qui s’allume : elle couve en tout lieu.
Qu’il flambe jusqu’au ciel le courroux populaire !
C’est le grand incendie : un genre humain prend feu !

Confesse ou meurs ! Choisis ? La flamme atteint ton bouge.
Pour le bonheur de tous, nous t’avons combattu.
Décrète : Égalité, Commune et Drapeau rouge ;
A ce prix nous t’offrons l’amnistie.
                                                            En veux-tu ?

New-York, 18 mars 1876.

Nguồn: Chants révolutionnaires, Éditions sociales internationales, 1937

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Bánh chưng ơi (Thuỵ Anh): Chipbong

Dịch là phản, nên có đoạn mình dịch sát, có đoạn chỉ là phỏng dịch, mong tác giả lượng thứ.

Gâteaux de riz gluant !

Le Têt approchant, j’appelle : “Gâteaux de riz gluant !”
Dans l’attente de faire revenir mes anciens printemps.
En cette fin d’année, à chaque coin de rue du pays,
Les feuilles de phrynium vertes étaient présentes ;
Sous les robinets s’étalaient les haricots mungo et le riz ;
Et les mains diligentes, les causettes bruyantes,
Les visages joyeux et les sourires sympas,
Effaçaient tous les soucis de l’année qui s’en va.

Je songe à l’année lointaine où, avec sa carte de priorité,
Ma mère put nous acheter quelques kilos de viande de plus,
Nous fîmes plus de gâteaux, et toute la famille s’en réjouit.
“Feuilles vertes, ficelles jaunes, ô je vous aime, gâteaux de riz !”
Ensemble nous restions assis autour de la grande bouilloire,
D’où se dégageait cette odeur familière depuis mille ans passés.
Bien qu’ils nous reviennent une seule fois chaque année,
Ces moments restent gravés à vie dans nos mémoires…

Au petit matin, nous repêchions ces gâteaux déjà cuits,
Nous les pressions pour qu’ils soient bien carrés et jolis,
Ces gâteaux représentant notre souhait pour le futur :
Une vie plus paisible et une suffisante nourriture.
Quel rêve simple nous faisions en ce temps jadis !
Nos enfants pourraient-ils le comprendre aujourd’hui ?
Savent-ils à quel point sont chers et importants,
Lors des retrouvailles du Têt, ces gâteaux de riz gluant ?

J’ai une grande nostalgie de l’époque où tout le pays
Baignait pour un jour dans la vapeur de marmites remplies
Des gâteaux de riz gluant de milliers de foyers vietnamiens.
“Gâteaux de riz gluant !” – Je vous appelle instamment :
“Depuis quand sommes-nous séparés que vous me semblez si loin,
                              ô chers gâteaux de riz gluant ?”

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Gửi Rôxita (Victor Hugo): Nguyên bản tiếng Pháp

À Rosita

Tu ne veux pas aimer, méchante ?
Le printemps en est triste, vois ;
Entends-tu ce que l'oiseau chante
Dans la sombre douceur des bois ?

Sans l'amour rien ne reste d'Ève ;
L'amour, c'est la seule beauté ;
Le ciel, bleu quand l'astre s'y lève,
Est tout noir, le soleil ôté.

Tu deviendras laide toi-même
Si tu n'as pas plus de raison.
L'oiseau chante qu'il faut qu'on aime,
Et ne sait pas d'autre chanson.

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