Le code secret de la lumière

Comme le mois d’Octobre, nerveux, n’arrive pas à cacher ses larmes, les ténèbres s’approchent, un peu plus tôt que la saison d’amour
Je recommence mon état sauvage et à porter en moi l’embryon pour t’attendre
Car ma vie doit être reliée à Toi
Accablée par la douleur d’être isolée
La ville allume la lumière sans visage
Effarée, elle allume la lumière sans visage
Jusqu’à quand finira-t-il le jour de ton absence ?
Revenue à elle, la terre continue son cycle de vie et de mort
Nous avons perdu des millénaires à cause de l’arrivée inconvéniente de notre naissance
Nous avons passé les 27 escaliers de l’échelle de la vie, nous nous sommes trouvés sans jamais perdre confiance
Et Toi, le seul homme dont j’aime la manière d’aimer
Grâce à Toi, je deviens ce que je suis
L’existence traverse les secrets du corps masculin, les mystères du corps féminin
Chaque pavé, chaque tronc le long des rues affables, solitaire même en temps d’embouteillages
Sont différents chaque jour la face des lacs, le soleil et les visages
Palimpsestes des visages humains
Visages flous, noms aussi flous
Qui forment notre visage aujourd’hui
L’ombre des morts
Continue à vivre à travers nos corps
L’homme est las des soupirs et des brefs moments de somnolence
Je tombe
         le long des
                 hoquets sans lieu
Ta direction, pleine de soleil mais loin de moi
La voiture jaune t’emmène
Reste moi seule, la saison jaune et le vent
Les cauchemars, complices des hommes-monstres, me guettent
Je t’en prie, stoppe la tempête
Je T’ai cherché pendant des années – Toi, le berger protecteur de la vertu
Qui a commis des erreurs, des crimes, désespéré pendant de longues saisons
Le code 4041980, pour le rêve providentiel
Je veux que tu m’assimiles à ton destin
Je sens la palpitation des six milliards d’hommes
Quand Tu entres en moi
Tu m’incorpores dans ton sang
Ton nom, je m’y pends comme mon sort pendu sur la croix éternelle
Avec mes larmes blanchies cristallisées, j’embellis le monde
Les photos sans dimension, tendues par Toi, deviennent quatre directions infinies
Tu abaisses le ciel Tu soulèves la terre
Ta fervente jeunesse explose
Sur Ton dos, nagent mes beaux orteils
Mes lèvres traversent la nuit tendre en rampant
Mes jambes allongées, travées du pont, je relie frontières, montagnes, vagues de la mer
Lorsque Tu es sur moi
Pour concevoir le rêve
Mon rêve d’être Mère se réalise
Ceux que je n’ai pas encore vus, ceux qui ne viennent pas encore
Même les vestiges fermentés
Incapables de me détourner de mon unique chemin
Qui T’accompagne et qui reste avec Toi après la mort
Le chemin d’amour, l’amour conjugal qui ne tarit pas
Le chemin oscillant dans une ivresse perpétuelle
Avec Toi seul, je peux dormir en sérénité, protégée par des murs couverts d’herbes
Avec Toi seul, j’attends la naissance de notre enfant, Prunelle
Ensemble, nous perỗons la poche pour que les larmes de notre Pays accumulées pendant deux mille ans tombent
C’est Toi qui a créé l’éternité !
Les mélancolies de toute sorte vont et viennent sans cesse
Elles, pourtant, même si appuyées par l’ombre et la mort, ne peuvent pas me saisir
Car je sais comment m’ancrer dans Ton amour
Car Tu m’enveloppes dans la tiédeur de ta lumière
Ton amour donne au monde une nouvelle chiquenaude !

Lộ tòng kim dạ bạch,
Nguyệt thị cố hương minh.